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Frédérique Garlaschi

en toute liberté...


Écrire, pour qui ? Pour quoi ?

Peut-être pour retrouver l’intimité avec soi-même et ainsi, gagner une universalité de langage. Mais je constate, avec le temps, que cette pulsion de l’écriture, cette sorte d’urgence à dire, se déplace selon les moments de ma vie.
Tout au début, c’était un exutoire, une façon de mettre à distance par les mots ce qui me touchait ou me bouleversait. Ensuite, ce furent des projets (nouvelles, roman) propulsant mon écriture vers une recherche. Maintenant, je tente de me tourner vers l’autobiographie, vers la justesse de se dire soi, en vertu de la phrase finale des Mots de Sartre : « Tout un homme, fait de tous les hommes et qui les vaut tous et que vaut n’importe qui. »

Quel est ou quels sont les trois livres qui vous ont le plus marquée et pourquoi ?
Le monde selon Garp, de John Irving. Je l’ai lu bien des fois, d’abord pour le plaisir, ensuite, quand j’écrivais Sept mètres de soie, en m’attachant à rester attentive à la structure, complexe, temporellement parlant, faite de narration, de retours dans le passé, d’effets d’annonces qui provoquent immanquablement l’envie de tourner les pages. Mais John Irving est un démon et jamais je n’ai pu aller jusqu’au bout dans cette perspective de dépistage ; à chaque lecture, je me suis laissée prendre par l’histoire, les personnages et je me retrouvais à me dire : « Tu as complètement oublié ton projet, là ! ». Et là, je m’en fiche, parce que c’est trop bon de se laisser emporter !
Dans la même volonté, je peux citer également L’œuvre de Dieu, la part du diable... avec le même effet. Dolce Agonia, de Nancy Huston, m’a impressionnée par cette même maîtrise de la temporalité. C’est une valse, d’un personnage à un autre, entre présence et souvenirs, entre liens aux autres et désirs. Où, sans transition apparente, on entre dans les pensées du personnage, on colle à sa peau. De la belle ouvrage ! Cent ans de solitude, de Garcia Marquez. Le souffle de l’étrange épopée, l’ange du bizarre, cette chaleur moite qui suinte du livre, cet amour immense et désolé qui parcourt toutes les générations de la famille Buendia. Tellement existentialiste ! Là aussi, quelle maîtrise géniale de la narration !
Trois, c’est trop peu, il y a tant que livres qui laissent des empreintes, durables ou passagères... Tous les livres sans exception de Jim Harrison, Jean-Paul Dubois, Michael Connolly, Louise Erdrin et La chorale des maîtres bouchers, Rick Bass et Là où se trouvait la mer.

Qu'est-ce qu'un « bon » livre pour vous ?
Un livre dont je tourne les pages sans discontinuer au début, dont je ralentis la lecture à la fin pour ne pas le quitter trop vite... Dont des phrases, des passages ou des impressions me reviennent en tête même des années après l’avoir lu.


Comment écrivez-vous ? Rituels ? Pas de rituels ?
Drôle d’histoire qu’un projet d’écriture qui prend forme. Une mise en travail, en fonction d’une nécessité obscure, mais impérative. Je fais quelquefois la sourde oreille un moment, laisse passer les phrases qui me traversent. Elles frappent de plus en plus fréquemment à la porte de ma conscience. À un moment, je ne sais pourquoi ni comment, surgit le besoin de les écrire. Souvent au stylo, sur un carnet que je commence ou continue, puis sur l’ordinateur. Dès qu’un personnage pointe son nez, je commence à tenter de le connaître, de le cerner. Ça prend parfois le temps d’un poème, d’une chanson, d’une nouvelle, parfois le temps d’un roman. Certains m’obligent à écrire le matin, d’autres le soir ou la nuit. Puis on se quitte, chacun poursuit sa route, eux dans une publication, un placard ou sur le disque dur, moi dans la réalité.   

Écrire peut-il s’apprendre et pourquoi ?
Le terme « s’apprendre » ne me semble pas approprié. Je dirais plutôt : se déclenche. J’ai mené pendant six années des ateliers d’écriture auprès de publics très variés, et j’ai constaté chaque fois la même chose : l’envie d’écrire est souvent bridée (pour des raisons tellement diverses et propres à chaque individu), ou bien l’imagination. Mettre en place des dispositifs, donner des clés qui permettent d’ouvrir la porte à ceux qui ont ce désir, voilà des moments exaltants. C’est l’histoire de la chrysalide qui devient papillon et toute la beauté de cette transformation. Je renvoie tous ceux que ce sujet intéresse aux « penseurs » de ces ateliers : Élisabeth Bing, François Bon, Philippe Berthaut...

Le beurre de la biscotte, recueil de nouvelles.
Les voix de l'ombre, recueil de nouvelles.
Sept mètres de soie, roman.

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