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Marc Bonnet

a répondu à quelques questions...
Écrire : pour qui ? Pour quoi ?
On écrit d'abord pour soi-même, pour son propre plaisir. Ce peut être une façon de se libérer ou d'ordonner des pensées trop vagabondes. En imagination, il n'y a pas de limite ; à l'écrit, oui. Peut-être est-ce aussi un besoin de se projeter dans la peau d’un autre, le « héros » que l’on n’a pas été ou, au contraire, que l’on ne voudrait pas être.
Écrire pour être publié est autre chose. C'est un défi que l'on se lance à soi-même : suis-je capable de concevoir quelque chose qui tient debout ? De mener à bien ce projet ? La difficulté vient de ce que l'on ne peut pas se juger soi-même et qu'il faut s'en remettre aux autres.

Comment écrivez-vous ? Rituels ? Pas de rituels ?
Je commence toujours par la fin, plus précisément l'idée de fin du roman. Il faut que je sache où je vais, comment je terminerai. C’est comme une course à pied, si on ne sait pas où est l’arrivée, ce n’est pas la peine de prendre le départ. La course sera différente si on court un cent mètres ou un marathon. Et comme dans toute compétition, il arrive de ne pas franchir cette ligne d’arrivée, quand on s'est surestimé et épuisé en cours de route. Le texte restera alors à l'état d'ébauche.

Qu'est-ce qu'un « bon » livre pour vous ?
Je ne peux pas parler d'« un bon », mais « des bons » livres. Ce peut être celui qui, à chaque page, ouvre une nouvelle fenêtre, où l’histoire se construit peu à peu et où une surprise vous attend à la fin. Ce peut être celui où la langue et l’écriture vous envoûtent. Il y a aussi ceux qui vous incitent à en savoir plus sur le sujet ou les personnages. La cohérence est aussi pour moi un important critère de qualité.

Quel est ou quels sont les trois livres qui vous ont le plus marqué ?
Question pour ainsi dire impossible à répondre. Je préférerais parler d'auteurs que j'ai, au moins un temps, beaucoup aimés et beaucoup lus. Là aussi, le choix reste difficile et j'aurais du mal à limiter ma liste. J'ai beaucoup aimé Zola, Simenon (surtout ses romans comme Le haut-mal ou La neige était sale), Jean-Paul Sartre (la trilogie Les chemins de la liberté et ses pièces de théâtre), Djian pendant une période, Nothom avant qu'elle ne devienne trop médiatique, le sombre Philippe Claudel, l'élégant Jean d'Ormesson, Echenoz encore et toujours, et plus récemment Jeanne Bénameur (Otages intimes). J'en oublie tellement ! Il y a aussi tous ces auteurs allemands, Günther Grass (inévitable Le tambour), Julie Zeh, Anette Pehnt... Désolé de n'avoir pas su m'arrêter à trois. 
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Les auteurs que vous n’avez jamais lus et ne lirez jamais. Pourquoi ?
À sa parution, j'avais lu dans un hebdomadaire un extrait des Particules élémentaires. J'ai trouvé le style absolument abominable, bourré de répétitions. Le seul but était de provoquer. Cela m'est trop primitif. L'encensement médiatique de Houllebecq m'a toujours paru très suspect. Je ne le lirai jamais. Autrement, je n'aime pas les autobiographies et n'achèterai jamais celle de vedettes du sport, du cinéma ou autres. Les romans à l'eau de rose m'ennuient énormément.

Le livre que vous aimeriez écrire ou que vous auriez aimé écrire ?
Mon beau-père (allemand), que j'appréciais beaucoup, avait été soldat pendant la guerre en Norvège et n'a tiré de tout ce temps que quelques coups de feu sur… des lapins. Vers les 60 ans, il a écrit en partie ses mémoires et y a inclus son journal intime rédigé pendant sa détention comme prisonnier de guerre en France. J'aimerais pouvoir en faire un roman.

Écrire peut-il s’apprendre et pourquoi ?
Je ne crois pas que l’on puisse « apprendre à écrire », parce que c'est un acte à la fois spontané et personnel. Ce sont des idées propres, des choses qui vous passent par la tête que l’on met sur le papier. Il s'agit avant tout d'avoir « envie ».
En revanche, on peut améliorer sa technique, mieux tourner les phrases, éviter les pièges de l’écriture, mieux saisir les différences entre langue parlée, toujours très spontanée, et langue écrite, qui reste noir sur blanc. Sans parler de l'orthographe, l'une de mes faiblesses. La technique, c'est ce que les enseignants essaient de nous inculquer à l'école. On peut jouer du piano sans être pianiste, dessiner sans être peintre, faire du vélo sans être coureur cycliste, écrire sans être écrivain. J'écris ; je ne réclame pas le titre d'écrivain.

Avant l'oubli, roman.



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